dimanche 12 septembre 2010

B.More

J'avais comme excuse que pour raconter des évènements, il faut d'abord les vivre, mais je dois reconnaître que 10 jours sans post, c'est un peu long. Mais ça y est les affaires reprennent et au bout de ces dix jours de dur labeur, de fêtes quelques peu endiablées et découvertes athlético-gastronomiques, je me dis qu'il faut que je fasse un post sur le cadre de tous ces exploits, l'arrière-plan de cette aventure: Baltimore city.

Baltimore (en anglais [bɒltɨmɔr]) est une ville du nord-est des États-Unis située dans l'État du Maryland.


Localisée au centre de l'État et au confluent entre la rivière Patapsco et la baie de Chesapeake qui donne sur l'océan Atlantique, c'est la ville la plus importante duMaryland avec 636 919 habitants en 20071. Avec Washington, D.C. située à une soixantaine de kilomètres, elle constitue une agglomération de près de 8,2 millions d'habitants, ce qui en fait la quatrième agglomération du pays2. Sa position centrale sur la côte Est des États-Unis en a fait historiquement un carrefour entre les États du sud et du nord.
Baltimore possède en outre la spécificité de n'être intégrée à aucun comté, ce qui en fait une ville indépendante depuis sa séparation avec le comté de Baltimore en1851.
Forte de sa position, la cité se développa en tant que port important. Porte d’entrée en Amérique du Nord pour de nombreux immigrants européens, la ville exportait autrefois de nombreuses marchandises vers l'Europe. Cette position stratégique lui valut également d’être le lieu d’une importante bataille navale lors de la guerre de 1812. Plus tard, la ville devint un centre naval de premier ordre et se développa également grâce à la sidérurgie. Alors que Baltimore était la deuxième ville la plus peuplée des États-Unis en 1850, sa position est aujourd’hui bien différente après une forte baisse démographique depuis les années 1960. La ville essaie aujourd’hui de se redresser grâce à de nombreux projets de rénovation urbaine comme dans son port intérieur et grâce à sa culture. La ville est en effet le lieu où est décédé le poète et nouvelliste Edgar Allan Poe et de nombreux autres artistes. Elle accueille également plusieurs équipes sportives concourant dans les plus importantes divisions du pays" : c'est Wikipedia qui le dit. http://fr.wikipedia.org/wiki/Baltimore
Ce que la gentille encyclopédie libre et gratuite oublie de mentionner dans sa charmante introduction c'est que Baltimore, du fait justement de la difficulté que la ville a rencontrée pour se remettre de la crise industrielle, est aujourd'hui une ville extrêmement pauvre mais surtout la deuxième ville la plus criminelle des Etats-Unis. Pour les amateurs de séries américaines très bien filmées et très bien écrites je vous conseille "the Wire" (Papa par contre c'est non, parce que je sens d'ici le rapatriement en urgence) qui vous donnera dès la première scène de l'épisode pilote un aperçu de ce que peut être un quartier chaud de Baltimore. Toutefois, cet article est aussi là pour redorer le blason de cette ville étouffée entre ses deux grandes soeurs que sont New York et Washington. 
Le fait est que je ne suis pas partie pour Baltimore sans appréhension. Malgré la très poétique chanson de Joan Baez, les oui-dires n'étaient guère favorables pour la géante urbaine déclassée: pauvreté, misère sociale et violence en sont apparemment le lot quotidien. Mais en vivant ici depuis presque trois semaines, quelle surprise: cette ville est fantastique. De ce que l'on a pu constater jusque là, Bmore (comme la nomment les autochtones du ghetto) a en fait su se servir de sa diversité autant sociale que culturelle ou ethnique pour devenir une sorte de vivier où s'entrecroisent les projets de toute sorte. D'aucuns diront qu'il s'agit d'une sorte de terre promise pour undergrounds dégénérés, n'empêche que c'est fort appréciable et je vous le prouve tout de suite. 
Samedi dernier, j'ai réussi à faire se succéder un ensemble d'évènements qui à eux seuls valent le coup de se déplacer jusque the Great City. 
le Farmers' Market: 













le monsieur fait un smoothie en pédalant sur son vélo! fou!


Donc le farmers' market, c'est LE rendez-vous de tout étudiant de Hopkins qui ne veut pas finir obèse. Tous les samedi matins, les agriculteurs du coin viennent vendre leurs produits: une sorte d'AMAP géante!  C'est pas donné mais c'est joli et c'est frais, et surtout ça donne bonne conscience: vous ne pouvez pas imaginer comme votre âme est plus légère en sortant avec un panier (en toile, le plus hype étant le mien puisqu'il y a écrit "les paniers de séraphine" en français dessus!!!) plein de trucs verts et terreux!!! amazing! bon tout ça pour dire que c'est vachement bobo mais c'est très rigolo.

Community fair: donc une fois que vous avez fini, votre steak de tofu agrémenté de frites de patates douces et des germes d'herbes diverses, vous pouvez faire un tour à la community fair. Bon, ça, pour être honnête, ce n'était que ce week end mais c'était sympa. C'est surtout qu'on a eu plein de trucs gratuits donc c'était chouette! Le principe était le suivant: il est souvent reproché aux étudiants de Hopkins d'être un monde à part de la réalité baltimorienne. Pour remédier à cette légende urbaine (malheureusement dramatiquement vraie) les étudiants organisent parfois des sortes de petites fêtes pour faire connaître les activités de l'université aux habitants du quartier et se faire bien voir d'eux: cela donne des stands de hot-dogs et barbes à papa, des séances de peintures de visage pour les enfants et différents coloriages. Un peu démago et très "desperate housewifesien" mais sympa puisqu'il faisait beau.















la mascotte de Hopkins: non ce n'est pas un poussin transgénique, c'est un Blue Jay


Hampden Fest: dernier évènement de notre samedi décidément très chargé: Hampden fest. Là encore une habitude de nos voisins américains, décidément éminemment plus sociaux que nous: les fêtes de quartier. Tous les ans, chaque quartier organise sa petite "party" histoire que tout le monde se retrouve dans la rue pour papoter gaiement. Selon les quartiers, les fêtes sont plus ou moins hypes, et ce Week End c'était la plus hype justement: Hampden fest. Hampden est un quartier dont je vous ai déjà parlé: le quartier des hipsters: dont la définition est la suivante: 

"Hipsters are a subculture of men and women typically in their 20's and 30's that value independent thinking, counter-culture, progressive politics, an appreciation of art and indie-rock, creativity, intelligence, and witty banter. The greatest concentrations of hipsters can be found living in the Williamsburg, Wicker Park, and Mission District neighborhoods of major cosmopolitan centers such as New York, Chicago, and San Francisco respectively"

 c'est le Urban dictionnary qui le dit. http://www.urbandictionary.com/define.php?term=hipster. Pour ceux qui ne liraient pas la langue de Shakespeare dans le texte, ce sont des sortes d'ados retardés, adeptes de la contre-culture et fan de tout ce qui est hype. Et autant vous dire que Hampden est un vivier: friperies, course de toilettes sur roulette, concert de rock, gens tatoués, vêtements hippies et autres réjouissances... la fête fut grandiose. On a même réussi à redécorer notre salon avec de jolis impressions très années 50 acheté à un ancien employé du musée d'orsay (ce qu'il disait). 


















Clément s'essaye laborieusement au Houla-Houp








Woodstock bis (I) 


Woodstock bis (II) 





Chelsea et Claire( qui a nos deux supers nouvelles affiches sous le bras) 
spéciale dédicace à Bart: Le Basset-Hound est un chien par essence hipster! 

 Quand je vous dis que Baltimore déchire... venez nombreux et je vous fais des visites guidées gratuites. Sur ce je retourne à mes Readings, et vous promets que vous aurez bientôt un nouveau post sur les gens qui partagent mon aventure. XXX.







1 commentaire:

  1. J'te trouve un peu dur. Ici, on a quand meme la fete des voisins! Grand evenement! Où personne ne vient jamais! Mais ne dit on pas... "c'est l'intention qui compte"?
    Je viendrais bien loulou... Mais c'est si cher... Et je suis si pauvre...

    T'envoie un mail privé.
    Love, comme disent ces f****** americans

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