jeudi 2 septembre 2010

au tout début était ... la chaleur.



Entre la cuisson de mon steak (oui pas d'inquiétude je mange de la viande rouge) et de mes haricots verts (cf article précédent: le sport n'est pas une portion des 5 fruits et légumes nécessaires par jour), un post pour faire le point sur cette déjà quasi-terminée première semaine de cours. Car oui, ici les cours commencent tôt, trop tôt. Sachant qu'il fait encore 36° toute la sainte journée,  (ce qui ne fait que mettre en valeur le côté réfrigérant de l'air conditionné poussé à fond dans les salles de classe) et que le gazon d'Hopkins possède de charmants coins ombragés, que nous sommes encore plus ou moins tous plongés dans les tréfonds de l'enfer des meubles en kit, il est vraiment vraiment difficile pour tout le monde de se persuader que la rentrée est arrivée. Pour vous résumer la rentrée rien de tel qu'un petit précis de vocabulaire baltimorien:
Asiatiques: Le campus en est rempli, littéralement. Le fait est que Hopkins n'a aucun rapport d'échange avec l'étranger hormis son accord avec sciences po (trop la classe). Pour autant , ils drainent des étudiants japonais et chinois qui viennent des prestigieux lycées asiatiques, principalement dans les domaines scientifiques. C'est un des points par lesquels on reconnait la supériorité scientifique des US: ils sont près à parcourir le monde et à présenter des programmes suffisamment intéressants pour attirer dans leur pays de bons éléments étrangers qu'ils forment ensuite dans leurs université. Tout pour dire que le campus regorge d'asiato-américains hautement intégrés ce qui change un peu de la France.
Frat parties: il est temps de s'attaquer au mythe des Frat ou fraternité. Autant vous dire que dès qu'on a appris qu'il y avait des fraternités sur le campus un vent d'enthousiasme a secoué notre petit groupe de français. On allait enfin pouvoir voir en vrai ce qu'étaient ces organisations à moitié occulte qui nous font fantasmer depuis qu'on est en âge de regarder American pie. Je vis pour ma part avec deux charmantes jeunes filles qui sont dans des sororités. Rapidement, elles ont calmé le jeu avec cette phrase hautement révélatrive de nos attentes "we don't show our boobs to anyone" (pour ceux que l'idiome anglo-saxon exaspère "nous ne montrons pas nos seins à tout un chacun") La grande différence qu'il faut d'abord faire entre les "sisters" et les "brothers", c'est que les garçons vivent ensemble dans de grands buildings qui accueillent leur fraternité: autant vous dire que ça crée des liens. Les filles elles vivent séparément mais se retrouvent pour des réunions, se parrainent et surtout elles créent un réseau qui leur sera utile au moment de trouver un stage ou un job. Nous nous sommes aventurés plus avant dans l'expérience des frat parties au moment où l'on a découvert que les soirées importantes n'étaient pas celles organisées par le campus mais bel et bien au sein de ces grandes frat'houses. On nous avais prévenu et le résultat ne nous a pas déçu: leurs fêtes valent le détour. C'est loin d'être la débauche comme on le présente souvent, néanmoins force est de reconnaitre que les ricains savent faire la fête. Une seule question demeure pourtant: comment réussissent-ils à nettoyer après?
Grosmann: Ma grande découverte à JHU. En fait c'est une découverte plurielle. Les cours ici sont fantastiques c'est un fait. Loin de sciences po c'est agréable de réapprendre à réfléchir par soi-même. Les Américains centrent leur apprentissage sur ce qu'on appelle des readings: pour chaque cours on doit lire un certain nombre de pages de bouquins ou d'articles de journaux (laissez moi vous dire que parfois cela constitue un nombre de pages très conséquent) et on en discute ensuite en cours, chacun est amené à exprimer ses réticences vis-à-vis de tel ou tel théories, ses interrogations... c'est plus interactif et surtout plus épanouissant. Pour en revenir à Grossman, c'est mon prof de droit constit. Hormis le fait que j'ai eu grâce à lui un des plus grands moments de solitude de ma vie scolaire: petit quizz pour vous mettre en jambes: qui est le président de la cour suprême? euh... qui est le senior advisor de la cour suprême? ... euh. qui est le justice le plus âgé de la cour suprême? euh... qui l'a nommé? toujours pas non!!! Pour autant ce type est simplement formidable (pas très sexy, tapez son nom sur google pour voir) mais génial. Il rend le droit constit américain passionnant (ce qui est une prouesse croyez moi) et est d'une disponibilité incroyable vis à vis de ses élèves, ce qui change, soit dit en passant...
Hampden: découverte de la journée. Nous sommes allés visiter les alentours de l'université, histoire d'agrandir notre périmètre à autre chose que les quatre rues dans lesquelles nous vivons. Bien nous en a pris: nous avons pu visiter ce formidable petit quartier qui est à lui seule une explication de ce pourquoi Baltimore est considérée comme l'avant-scène underground des US. Dans la rue principale se succèdent des petits magasins de friperies et les cafés bio, sur les trottoirs circulent une faune multicolore (souvent tatouée) plutôt guillerette et très arty. Chloé et moi nous nous sommes promis de découvrir plus avant ce coin de paradis pour chineurs du dimanche qui regorgent de vêtements vintages et de bijoux de la même espèce. exciting.
Let's go back to the readings now.

  Chloé et les chapeaux... 


Aymeric a fait un trouvaille! 


Clément ou la fée Carabosse. 





les fripes ça ne va pas à tout le monde...



Trois grands garçons en train de faire mumuse dans un bar de Hampden

Il faudra cependant que je vous parle absolument sous peu de la formidable piscine de JHU: le paradis sur terre....

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